Nos problèmes de connection rendant la relation chronologique de notre périple sans intérêt car trop décalée, le traitement en sera donc thématique. Canopée, îles, singes, sauvages coupeurs de têtes, palmiers à huile, forêt pluviale: vous saurez tout sur le Sabah!
À tout seigneur tout honneur, aujourd’hui c’est à l’orang-outan, le prince de la jungle de Bornéo, que l’on s’intéresse.
C’est le seul endroit de la planète où il subsiste, repoussé par la déforestation dûe à cette véritable peste écologique qu’est le palmier à huile.
Mais la menace est un peu atténuée par certaines actions, celle par exemple du Sepilok Orang-Utan Réhabilitation Center qui prend soin des orphelins et des jeunes blessés avant de les relancer vers leur forêt. Si vous voulez parrainer l’un de ces jeunes, envoyez 30£ à http://www.orangutan-appeal.org.uk et l’association caritative anglaise qui les soutient tiendra le parrain au courant de sa vie et de ses apprentissages.
Il en est des singes comme des hommes, certains sont plus marrants, plus actifs, plus « singes » que d’autres.
Le nôtre, un rouquin à la dégaine punk, est un vrai défricheur,
Il dévaste la canopée pour se faire un nid, dans lequel il fera la sieste après son petit déjeuner. Les branches cassent autour de lui et on se prend sur la tête celle qu’il n’a pas voulu retenir du pied droit parce qu’elle ne convenait pas au confort du nid ou qu’il voulait simplement faire une pitrerie.
Quand on sait qu’il fait un nouveau nid pour chaque somme on est en droit d’être inquiet pour la forêt restante.
En tant que jeune il a droit au restaurant gratuit pendant quelques années,
mais le menu est assez monotone – papayes, bananes – pour qu’il n’y prenne pas trop goût et à l’âge adulte il ira se chercher sa mangue tout seul.
Les copains arrivent un par un de tous les coins, accrochés aux cordes tendues dans tous les sens, sorte d’Acrobranche pour adaptation à la vie forestière.
Celui là se distingue par ses acrobaties et la qualité du grand écart « vertical », le voisin …oh !
Regardez bien la photo et ne restez pas dessous!
D’autres sont pendus à la main de leur nourrisseur qui les pousse vers la plateforme sur laquelle a lieu la distribution.
Le rouquin, lui, arrive en dernier, sorte de Jaden Smith de la canopée, avec un petit air de marsupilami, moins la queue, bien sur, car l’orang outan n’a pas de queue.
La plus belle photo que j’ai de mon chouchou: tout y est, le poil roux, long et ébouriffé, la moue bougonne, l’œil curieux, la crête punk…il est irrésistible! Oui mais finalement c’est une punkette!!!
La collation se déroule sur une plateforme, devant une assemblée bigarrée très représentative des populations de la zone pacifique. Le ranger a lâché ses petits favoris et nourrit tout le monde, avec des gestes calmes, tendant une banane à l’un, une verdure à l’autre, avec un air de complicité, et ceci pendant plus de trente minutes.
Un petit goût d’inachevé devant ces animaux en transit auprès des hommes à été vite balayė par la balade au petit matin sur la rivière Kinabatangan.
Le soleil est à peine levé et nous aussi, mais lui dort encore dans son nid!
En tout cas il fait la grasse mat, un bras langoureux s’étirant jusqu’aux fruits de la branche toute proche.
Le petit déjeuner au lit, comme Nanou dit Lulu.
C’est notre premier orang-outan sauvage, pas le dernier.
Plus tard dans la journée nous en verrons dégustant leurs fruits, assis dans les branches, mais pas longtemps car ils dorment 17 heures par jour!
Mais il faut avoir l’oeil attentif… quand il y a du mouvement dans un arbre…et un bon guide!
il est là !
C’est au retour de la grotte aux nids d’hirondelles (nous y reviendrons) que la Madonne de Bornéo nous est apparue, à quelques mètres de l’arbre sous lequel nous étions, camera en main, à l’affut de tout vie sauvage.
Elle grogne un peu, déplace son petit accroché à elle, lui cherche quelques puces, vérifie ses ongles,
…jette un œil à l’arbre et à l’humanité appareillée qui la mitraille sans la regarder.
– On ne peut pas manger tranquille!!!
Les fruits orangés qui pendent des branches nous avaient complètement échappé, mais pas à elle!
Bref, avec notre air d’occidentaux branchouilles nous avons vu plus d’une dizaine d »hommes de la forêt », traduction du malais orang-outan, ce qui a paru très respectable aux yeux de notre batelier-guide.
Nous passeront bientôt à d’autres singes.
Ce que je constate, c’est qu’il nous manque des photos ! Et les vidéos, pas assez de wifi pour les mettre en ligne ?
À part Ursula et Karine, ça n’a pas l’air de les inspirer les orangs-outans! Ni la wifi non plus!
Magnifiques photos!! On attend avec impatience la suite
Ils sont très attachants vos nouveaux amis !!