Le mariage est encore la grande affaire des jeunes chinois, et surtout de leurs parents. Pour ceux ci ce sont leur(s) petit(s) enfant(s) et surtout leur retraite qui sont en jeu ! Aussi ne laissent-ils pas les choses sérieuses au hasard. Pour ce faire ils pratiquent une foire (ou plutôt une bourse) aux fiancés, sorte de version non numérique de Meetic. Comme par le passé ils prennent les choses en main pour caser leur unique rejeton, trop affairé(e) à gagner de l’argent et à s’élever dans l’échelle sociale.
L’affaire se complique par la rareté des filles, discriminées à la naissance, mais reprenant de l’intérêt pour fonder une famille… La Chine n’envisage pas encore le mariage pour tous!!!
C’est dans People’s Square que se déroule la foire. L’entrée est dans Nanjing Lu, en face du Park Hôtel, longtemps le plus haut building de Shanghai (avec une histoire que nous vous raconterons un autre jour) et d’un splendide mur végétal rehaussé de pétunias.
La densité humaine est à la mesure de la Chine..
La tranche d’âge est manifestement celle des parents
Mais il arrive que le jeune homme vienne se vendre lui même. Peut-être est-ce un orphelin.
Vous noterez l’allure décontractée.
En revanche peu ou pas de fille, en tout cas pas de celles qui semblent à vendre. Peut-être les blondes que voici trouveraient preneur car le poil clair est apprécié, ça change!
Mais ne plaisantons pas, elles ne sont pas à la taille.
Ici l’affiche d’une fille née en 1979, de 155 cm. Le chiffre de 5000 RMB (env 600€) est celui qu’elle souhaite tous les mois dans l’escarcelle du mec. Élément important le premier idéogramme de la huitième ligne, un P précédé d’un point-virgule: elle veut absolument un vrai shanghaien, né à Shanghai ! Na! Car c’est l’équivalent de la carte vitale avec un HLM et l’inscription d’office des enfants à l’école!!!!
Ces trois choses assorties d’une voiture et d’un diplôme universitaire sont le pré requis pour l’accès à une shangaienne.
La fiche ci dessus témoigne de la mondialisation du bizness. Ici la poulette à vendre est de très bon niveau, elle a dépassé le Huangpu…la Tamise c’est autre chose, là foin de cochons qui flottent, même si l’eau en est à peine moins glauque. En plus elle est née à Shanghai, une véritable affaire, mais il faudra la mériter! Elle a même l’air de ne pas chercher le mariage….
Quand la négociation progresse comme ici
(Qu’est ce qu’elle fait là la western ? Elle n’a rien a vendre!)
on prend note des adresses
et les jeunes gens font le reste: rencontre, sorties, flirt et plus si affinités.
Dans le meilleur des cas ils se marieront et se feront photographier près d’une rivière – pour le Fung Shui – à Suzhou (ponts de pierres très anciens) ou sur le Garden Bridge le plus ancien des ponts (métallique) de Shanghai.
NB: S’ils sont tous deux enfant unique ils ont « droit » à deux enfants, sinon c’est un seul. Si c’est une fille certains édiles ou secrétaires du PC local se laissent attendrir…une fille c’est pas grand chose, elle compte pour du beurre. Mais elle reprendra sa valeur marchande en tant que génitrice Han bon teint!!!
Incroyable !!!!!
Mais ne faisait on pas ainsi aux 15, 16, 17, 18 et sans doute même au début du 19e siecle en France ? Il est vrai que du temps a passé !!!
c’est affligeant et retrace bien l’émission vue il y a qques mois sur nos télévisions francaises!
on a envie de partir en courant et je vous admire car je ne sais pas comment vous avez pu aller là-dedans, je n’aurai jamais pu!!! trop de monde, de bruits (j’entends d’ici), une horreurrrrrrr
quel monde de fous…..
bizatous de l’autre moitié, pas abandonnée mais alone too!
Excellent post ! Parfaitement documenté… et qui m’a bien fait marrer !
Un des meilleurs sans doute !
Ça donne vraiment envier de se marier, pour ceux qui hésiteraient encore…
Et ici au moins, pas de chichis ! Les tarifs et exigences sont clairs. On sait où l’on va (ou du moins où l’on veut aller !)
Vous avez bien le temps d’en écrire encore quelques uns de cet acabit avant de rentrer ?
Je vous embrasse (et oui, pas de « on », je suis seul abandonné !!)