Aujourd’hui il fait très beau, il n’y a pas de vent et forcément c’est « un peu pollué » comme l’annonce le centre de surveillance sur l’i-phone de Daphné.
En plus à 10h il fait déjà chaud.
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Pendant qu’elle consulte dans l’immeuble nous prîmes un petit café au 38è étage du Mariott, d’où l’on a quelques belles vues sur une partie du centre ville.
Shanghai c’est des tours, des lilongs traditionnels aux toits rouges, des voies rapides urbaines en hauteur mais aussi des jardins, des parcs et des arbres dans les rues.
Principaux bâtiments au centre de People’s park, tous très intéressants à voir et visiter…
…sauf le gouvernement municipal auquel vous n’aurez de toutes façons pas accès. Et puis d’ailleurs ils sont tous en train de partir à en croire la file de scarabées noirs qui quittent les lieux !
Même un peu cachées par la pollution du matin on voit très bien les géantes de Pudong et surtout, bien qu’encore inachevée, la tour du Shanghai Center qui à détrôné depuis quelques semaines le fameux « décapsuleur », le Shanghai World Financial Center de Khon et Pedersen, architectes. (voir ici, notre passage en 2011)
Puisque nous étions partis pour visiter et comprendre les lilongs et shikumens, ne nous égarons pas, pour l’instant…
Les lilongs sont l’équivalent des hutongs de Pékin, des quartiers d’habitation, dans un urbanisme orthogonal marqué par des avenues principales entre lesquelles ils se situent. Ce sont des ruelles étroites de maisons mitoyennes, les shikumens, distribuées en arrêtes de poisson et fermées aux extrémités par des grilles, souvent encore sous le contrôle d’un gardien.
Les rez de chaussée et trottoirs des rues principales qui encadrent ces lilongs sont occupés par les commerces et vendeurs ambulants, côté lilongs,
Daphné en profite pour faire ses approvisionnements de nouilles fraiches
Même si leur construction a commencé dans la deuxième moitié du XIXème sicle, après une révolte de la population de Shanghai et un accord avec les Européens qui en profitèrent pour accroitre leur influence, le gros de ces lilongs remonte aux années 1920/1950
Les shikumens, nom des maisons mitoyennes qui les composent, sont un peu comme nos corons, généralement en briques, avec un peu de pierre pour les linteaux ou les encadrements de baies et portes d’entrée et comptent deux niveaux, une petite cour intérieure et des lucarnes dans les toits pentus couverts de tuiles.
Hélas sous la pression de la croissance chinoise, la Municipalité de Shanghai tend à raser petit à petit des ensembles d’habitation populaires qui abritent encore près de 40% de la population de Shanghai, et ce dans de très mauvaises conditions sanitaires et le surpeuplement.
La vie se déroule beaucoup dans ces ruelles, les lilongs, très calmes, souvent plantées d’arbustes, fleurs et glycines grimpantes où les plus vieux (hébergés par leurs enfants ce qui explique le surpeuplement des shikumens) y discutent, jouent aux échecs ou au mah jongh, préparent les repas, assis sur leur vieille chaise. Bien sûr tout le monde se connaît depuis longtemps pour n’en avoir jamais bougé…
Quelques uns sont rénovés ou restructurés, toujours en habitations.
Nous revoilà dans les bambous !!!
Cette fois c’est bien sous la forme d’échafaudages de façades que je vous les présente…
La rénovation la plus élégante est celle du Xintiandi, « Nouveau Monde », en chinois, où se trouvent aujourd’hui de nombreux magasins, restaurants et terrasses très fréquentés.
Pendant qu’on était dans le coin nous avons fait un saut chez Din Tai Fung pour y déjeuner de quelques dim-sums, toujours aussi bons, particulièrement ceux qui sont pleins d’un bouillon sublime…
Juste pour un petit coup d’œil sur une de leurs spécialités et l’application de la Patronne…
Et nous voilà repartis !
Daphné toujours devant, téléphone à l’oreille quand il n’est pas sous ses pouces…
La Patronne suit, quelques pas derrière mais contente de ses nouvelles tasses Starbuck…
En sortant nous avons fait un saut chez Apple store, pas pour acheter mais pour quelques photos de l’escalier.
Mais si, vous savez bien sur que Steve Jobs avait aussi la passion des escaliers en verre, dont il a dessiné et breveté de nombreux exemplaires et qu’il imposait dans tous les Apple stores.
Un jour je vous ferai un sujet là-dessus mais j’ai aussi besoin des voyageurs : pensez à prendre pour moi des photos des escaliers d’Apple store que vous verrez dans le Monde.
Comme nous n’avions pas assez marché, Daphné nous a tirés jusqu’au Fuxing Park, le premier jardin de Shanghai, de style français, dans la concession française.
C’est un endroit calme, très riche en surprises.
Déjà avant d’y arriver il y a un producteur de petites merveilles, un peu comme les gavottes qu’ont connu les plus âgés d’entre nous, gaufres roulées craquantes et si légères…
Une dizaine d’hectares de jardin, beaux arbres, tonnelles de glycines et rosiers en boutons au milieu des tours ou lilongs du quartier, qui respirent le calme et les activités les plus diverses ou traditionnelles.
On y parle par petits groupes, à l’ombre de très beaux arbres, on y pratique le tai chi, seul ou en groupes, certains y « peignent » à l’eau, directement au sol, des signes de calligraphie chinoise qui s’estompent doucement en séchant, d’autres y dansent, jouent aux cartes ou au mah-jong, certains pêchent, tandis que la plaine de jeux est investie par les enfants…
On est rentré un peu cuits.
Ah, tenez, je vous ai rapporté un petit croquis d’un shikumen « Old style » ou « Early-stage Shikumen Longtang »
Demain on ira certainement en visiter d’autres, dans d’autres quartiers, peut être de Guangshi style ou New Style.
A bientôt
Magnifique !!!! Tout, photos, textes, croquis !!!! Le Fuxing Park me plait beaucoup !!! Bisous à tous !!!
Ah oui, ça …. on vous envie !!
Jean pierre a raison, ceci est digne d’un guide ultra bien documenté…. et BRAVO à HAM, car tenir un blog comme celui ci, demande un gros gros travail 😉
Les rues de Shanghai m’ont l’air extrêmement propres alors que j’avais un souvenir plutôt mitigé de la Chine en la matière… (commentaire basique d’un marséyé qui aimerait bien que ça change ici !!).
En revanche, je ne saurais que trop leur conseiller de mettre en place un système de ventilation plus efficace pour régler ce problème de couvercle de poussière, de type mistral. Ici, le nôtre fonctionne plutôt pas mal.
Bon à part ces quelques bêtises, on vous envie de faire ce beau périple !
La bise des marséyés « orphelins » de leurs pitchounes.
Les trottoirs français, en tous cas dans la Région parisienne, sont bien plus sales. L’absence de chien dans les rues de Shanghai en est une explication…
Très intéressant, à éditer sous forme de livre à votre retour : ce sera la référence la plus documentée sur Shanghaï. Tout y sera pour notre prochain voyage ! surtout n’arrêtez pas.
Jean Pierre
Quel privilège de voir la publication de cette page du blog « In situ » !
J’avais relevé une faute de frappe sur le blog
mais après consultation directe de l’auteur,
impossible de mettre la main dessus !
Je chercherai à Paris.