Chose promise, chose due!
Nous voici rentrés d’une très belle escapade au Cambodge à Siem Reap, à la découverte des temples millénaires d’Angkor.
On en a plein les yeux, les disquettes numériques, les gambettes et les valises. Nous allons essayer de vous faire partager tout cela.
Chez HAM cette semaine AM rédige le fond et H gère la technique et les photos (un peu plus de 1400 photos mises en commun avec Patdaph)
Sans nous comparer au célèbre reporter d’Hergé nous avons adoré ce coin de Cambodge, d’où heureusement les khmers rouges ont disparu, redonnant sourire et gentillesse à ses habitants.
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Par quoi commencer? Le plus grand, Angkor Wat? Le plus gracieux, Banteay Srei ? Le plus cinématographique (à l’américaine), Ta Phrom? Le plus cinématographique (à la française), Beng Mealea? Le plus ambigu, le Baphuon? Le plus énigmatique le Bayon? Sans parler d’une multitude de petits temples dispersés dans une forêt tropicale dont on ne sait jamais si elle ne va pas à nouveau prendre définitivement le dessus sur un minéral qu’elle tente d’étouffer depuis huit ou dix siècles.
Le plus simple c’est l’ordre chronologique.
Pour nous, après les rizières -de riz d’hiver comme chez nous-
c’est Beng Mealea qui a inauguré en fanfare cette étonnante visite! L’immense domaine est entouré d’une douve, envahie par les lotus ( toujours fermés quand on veut les photographier)
et surmontée par des théories de Nagas.
Comment, vous ne savez pas ce qu’est un naga? C’est un serpent mythique à plusieurs têtes, cinq au minimum, mais dans les grandes occasions il peut en porter sept ou neuf. L’intérêt du naga est dans sa queue qui sur un pont comme ici sert de balustrade, mais peut aussi jouer le rôle de ficelle pour faire tourner les toupies ( voir ultérieurement le Barattage de la Mer de Lait).
Ici il n’y en a qu’un seul de vraiment bien conservé (ci dessous)
Dès l’entrée on voit que le temple est très cassé!
Mais le site à été pris en main par le cinéma français. Grâce aux passerelles mises en places (en particulier pour le tournage des Deux Frères de J-J Annaud) on voit les ruines d’en haut,
ou d’en bas….
L’entreprise conjointe de démolition et d’empaquetage du minéral par le végétal est bien illustrée ici.
Il règne ici une atmosphère particulière: calme des lieux, lumière filtrant entre les arbres, force apparente des racines, un cri d’oiseau, une chaleur douce (heureusement que les arbres portent ombre…), tout ceci est prenant, presque angoissant.
C’était Bang Mealea
Wat Athrear c’est un tout petit temple, inconnu des groupes, mais que notre guide nous a fait découvrir sur la route du lac Tonlé Sap.
Lui aussi est assez cassé, mais il est désormais soutenu par des échafaudages. Sont-ce les quelques bonzes qui vivent sur place ou les subsides helvètes qui le portent?
Très cassé… et nous aussi nous commençons à fatiguer!
Les bonzes méditent, le temps passe…
Une petite pause à l’ombre, un dernier coup d’œil à l’élévation Est et nous voilà repartis.
Direction le lac Tonlé Sap par la Nationale 6. Hélas en ce moment, après les inondations d’octobre dernier, cette route a provisoirement disparu!
Rien ne doit cependant arrêter cars, voitures, motos, tuk-tuks, chars à bœufs, vélos et paysannes chargées puisque c’est aussi la route vers Pnomh Penh, moyennant quoi tout le monde se mélange, à allure très réduite, serpentant entre ou dans les nids de poules, sans que nous ayons pu comprendre si au Cambodge on conduit à droite ou à gauche. Peu importe d’ailleurs puisque eux ont l’air de se comprendre et se gardent de tout commentaire envers quiconque. Chez nous cette situation ouvrirait droit à injures, noms d’oiseaux et qualificatifs divers et variés…
L’ennui c’est qu’aucun d’entre nous n’a été capable, malgré des stabilisateurs d’image intégrés, de prendre une seule photo exploitable de cette « grande secousse » vécue et observée…
Sus au lac, mais on n’est pas les seuls…
Heureusement, une fois les amarres larguées, les choses s’arrangent nettement…
Non, ceci n’est pas la Gironde…
Un lac le Tonlé Sap? Plutôt une mer d’eau douce, en dérivation sur le Mékong auquel elle est reliée par la rivière Tonle Sap. La dite rivière circule dans les deux sens, vers le lac ou vers le Mékong, selon la saison et la hauteur des eaux de ce dernier. Trois millions de cambodgiens vivent sur les rives du lac avec leurs enfants et leurs animaux!
La hauteur des pilotis est bien la preuve de la fluctuation du niveau de l’eau. Il est donc plus simple de se laisser flotter.
On a les animaux familiers qu’on peut.
Ici c’est un boa qui est corrigé comme un petit chien par sa jeune maitresse…
Celui là s’habitue déjà au balancement de l’embarcation maternelle…
Probablement saura-t-il très vite se trouver une embarcation pour garantir son autonomie, du genre de celles de ses aînés…
Les Cambodgiens du Lac pêchent beaucoup bien sûr, mais mangent aussi du porc.
Élevage de porc flottant, au dessus d’un élevage de poissons, bien nourris des déjections porcines puis cuisinés par les habitants qui rejetteront leurs restes aux porcs… et ainsi de suite. La boucle est bouclée!
Le soleil baisse, la lumière douce aussi, il est temps de rentrer.
A bientôt pour le deuxième épisode.
Magnifique !!!!!
Le texte est exquis et reflète tout à fait la douceur de vivre et l’atmosphère des lieux !!
C’est vrai que ça donne envie, mais ça donne envie d’y aller avec vous !!!!
Bisous à vous quatre, bravo, et la suite avec impatience !!
quel beau voyage !!!
il me tarde de faire le mien dés le 4 fevrier!!!!
grosses bises à tous
lolo
Je confirme, c’était bien notre programme !
Et la suite sera encore plus belle !