Ici, aux Vignals, pousse chaque année dans notre entrée un arbre bien particulier constitué d’un cep de vigne ( de Malbec) paré de branches et de tiges en fil métallique de diamètre variable, doté de nombreux pétioles en mini-pince à linge.
Cette espèce ne perd pas ses feuilles (sans pour autant être une espèce persistante) mais en gagne au fil de l’été.
Ces limbes (ou feuilles) sont toujours situés au pied du tronc, bien rangés les uns sur les autres.
On trouve souvent aussi quelques ustensiles d’écriture.
A chaque passage de jeunes vacanciers résidents cet arbre se couvre de feuilles blanches sur lesquelles sont formulés commentaires, souhaits, regrets ou suggestions.
Il s’agit donc d’un arbraïdé, de la famille des feuillus caduques (dont les feuilles ne passent pas l’été) qui peut avoir des développements très variés selon les saisons et les réservations.
En voici un spécimen 2011 :
Il est intéressant de constater que les feuilles de cet arbre apparaissent plutôt pendant les repas des adultes, voire aux heures creuses, sieste ou activité sportive extérieure.
A part une ou deux, elles sont rarement signées, peut être pour éviter la dictée-punition pour grosse faute ou remarque appuyée pour trop insistante réclamation.
D’autres ne prennent pas de risque
On peut noter de fréquentes demandes alimentaires laissant apparaitre des déficits prononcés dans leur environnement habituel
ah, le beurre de cacahuètes…
Tiens n’y aurait il pas un message de mère sous cette nouvelle feuille?
ici on peut sentir le reproche fait aux adultes quant aux douceurs accompagnant leur café…
Dernière caractéristiques de cet arbre: il a plusieurs poussées par été et perd ses premières feuilles quand la résidence se vide.
Les patrons ont passé deux jours seuls: toutes les feuilles sont tombées et devraient repousser avec l’arrivée des 8 aoutiens d’hier.
Juste avant, pour une journée seulement notre arbraïdé s’est couvert de 15 feuilles de juilletistes:
Les puristes auront noté que dans cet arbre leur tournoi s’écrit au pluriel avec un T et au singulier avec un S.
Pfffttt il fait vraiment chaud aujourd’hui!