Depuis bientôt trois ans nous partageons avec Lolo, la Voisine, un petit poulailler dont la douzaine de poules fournit nos œufs frais quotidiens et quelques jeunes poulets qui, bien nourris au grain, passent aux menus de l’été et de l’automne.
Naturellement il y a toujours parmi ces petits poulets que Lolo achète au marché de Libos plusieurs futurs coqs, mais nous n’en gardons qu’un pour éviter à nos poules des assauts trop fréquents…
Outre son intense activité sexuelle et sa capacité à réveiller le village aux aurores l’heureux élu bouffe, bouffe…
Forcément il prend du poids et bientôt son heure sonne…
Ah, j’ai omis de préciser que Lolo donne toujours un nom aux gallinacés du poulailler. Tous les prénoms de nos deux tribus ont servi aux poules et coqs.
Tenez, l’année dernière, le coq s’appelait Jean François, comme notre voisin, père de Lolo et il avait belle allure
Vous l’aviez vu dans un article sur nos poules
Depuis il a fait un passage au congélateur puis a été promu au grade de Coq au vin…
Quant au jeune coq gris que j’évoquais dans cet article du 15/11 dernier, comme étant moins beau, agressif et pas intéressé par les dames, il a bien changé cet hiver.
Il a eu droit à un nom : Adrien, est devenu plutôt beau garçon, s’est beaucoup tourné vers les poules, limite DSK et a pris du ventre.
Voyez Adrien accompagné de sa meilleure poule, Anne..
Eh bien, fort de ses 5 kilos et son côté « pavanneur », façon coq de roche de Guyane ( coq de roche de Guyane, passereau de la famille des Cotingidés. Il est, on l’a compris, un puissant séducteur. Son plumage d’un orange flamboyant, le demi-cercle ourlé de brun clair de sa crête, et le gris-blanc de ses rémiges expriment ses aptitudes de pavanneur.) , Adrien est passé au congélateur puis au four…
Lolo, fine cuisinière fait un coq au vin qui vaut le détour et, à titre très exceptionnel pour nos fidèles lecteurs, a accepté de me fournir sa recette que voici :
.
Le coq au vin de Lolo :
pour 8 personnes (non sujettes à hypercholestérolémie)
– un coq (celui ci était donc Adrien) de 4kg (après avoir été plumé et vidé) coupé en morceaux, avec la carcasse (24 à 32 morceaux)
– 1 bouteille de vin de Cahors
– 50 grammes de graisse de canard
– 200 grammes d’oignons émincés
– 400 grammes de carottes mirepoix (petits cubes)
– une branche de céleri
– 4 gousses d’ail rose de Lautrec
– 50 grammes de farine
– un pied de porc cru
– un rouleau de couenne confite
– sel poivre, thym, laurier, romarin
– 10 cl de gnôle de prunes
– 0,5 l de bouillon de volaille
– 5 cl d’huile d’olive
Dans un grand plat profond, ou une bassine, faire mariner le coq dans le vin, avec les carottes, les oignons, le céleri, l’ail, le sel le poivre les herbes et l’huile d’olive pendant une nuit entière.
Pour la qualité du plat la durée de la marinade est importante !!!
Le lendemain, égouttez le coq, gardez la marinade et faites le revenir dans la graisse de canard, à feu vif, pendant 2 minutes sur chaque face.
Mettez au fur et à mesure les morceaux dans un plat profond allant au four.
Puis ajoutez les carottes, les oignons et le reste des légumes dans la poêle et faites revenir.
Ajoutez la gnôle et flambez.
Ajoutez la farine et faites cuire quelques minutes, versez le vin et portez à ébullition. Rectifiez éventuellement l’assaisonnement.
Dans le plat où se trouve déjà le coq mettez le pied de porc et le rouleau de couenne puis versez le liquide bouillant.
Couvrez avec un papier d’alu.
Faites cuire pendant 3 heures dans un four à 180°- 200°.
Un conseil : faites recuire plusieurs fois, ce qui permet de diminuer la teneur en eau.
Laissez refroidir le plat pour le dégraisser.
Le lendemain recuire encore 2 heures avant de servir avec des pommes de terre ou des pâtes fraîches.
Bon appétit!
Je peux vous dire que les huit convives que nous étions samedi soir ont apprécié, vidé le plat, jusque et y compris avec quelques morceaux de pain au bout de nos fourchettes pour terminer la sauce.
Naturellement tout ceci était accompagné d’un fameux Cahors AOC, Domaine DHOSTE CHEVALIER 2006 de Y & H Nétillard à Grezels qui accompagne parfaitement cette cuisine robuste et expressive…
Hélas, salivant et affamé, j’ai oublié la photo du plat arrivant sur la table. Après, la photo d’un plat vide ne s’imposait plus…
Rassurez vous il y a déjà un coq « en formation » au poulailler : il s’appelle Hubert!
Cette recette me parait de tres grande qualite **** et parfaitement adaptee a un repas de troisieme mi- temps d’un beau match de Rugby …….!!!!!! la coupe du monde WRC etant programmee pour Octobre 2011 ..;il serait sage de mettre Hubert en preparation pour cet evenement …..
j’ai meme quelques idees sur l’onctuosite de la sauce pour la touche finale ??????????
Le Chef Claude