Il y a deux AOC de noix : celle de Grenoble et celle du Périgord.
Vous vous doutez bien que nous ne considérons que la seconde dont une bonne partie vient du Lot (avec quelques tonnes de « chez nous »).
Pourtant nous n’en avons pas dans notre « parc » car il se dit que la sieste sous le noyer donne mal au crane à cause du juglon, composé toxique qu’émettent ses racines.
Nous n’avons pas non plus de coquille de noix pour naviguer sur le Lot, la Patronne utilise pas mal de noix de beurre dans sa cuisine, certains jours, lors de chauds échanges verbaux après tant d’années de vie commune, il m’arrive même de lui lancer qu’elle me casse les noix…
Mais là où elle est une vraie Lotoise c’est quand elle énoise d’un coup sec de tricotte* les noix fraiches pour en extraire de beaux cerneaux entiers.
Bon, pour ne pas vous laisser sur ce commentaire à la noix, je vous livre une petite fable de Florian**
*petit maillet de buis
**Jean-Pierre Claris de Florian, né à Logrian, le 6 mars 1755 et mort à Sceaux le 13 septembre 1794, romancier, poète et fabuliste français.
La guenon, le singe et la noix
.
Une jeune guenon cueillit
Une noix dans sa coque verte ;
Elle y porte la dent, fait la grimace… ah ! Certe,
Dit-elle, ma mère mentit
Quand elle m’assura que les noix étaient bonnes.
Puis, croyez aux discours de ces vieilles personnes
Qui trompent la jeunesse ! Au diable soit le fruit !
Elle jette la noix. Un singe la ramasse,
Vite entre deux cailloux la casse,
L’épluche, la mange, et lui dit :
Votre mère eut raison, ma mie :
Les noix ont fort bon goût, mais il faut les ouvrir.
Souvenez-vous que, dans la vie,
Sans un peu de travail on n’a point de plaisir.
A lundi pour un petit potage…