la vie du jambon retraité...

Moi j’avais « ma poule » depuis un peu plus de 40 ans mais ces quelques derniers mois je peux dire mes poules, enfin presque puisque qu’avec Laurence d’à coté, nous partageons entre 15 et 25 gallinacées pour le seul plaisir de ramasser des œufs tous les jours…

Cependant Laurence, elle, élève pendant quelques semaines des poulets qui passent plus vite à la casserole que les poules « cou nu » que j’ai achetées l’année dernière pour leur qualité de pondeuses.
Tiens justement voici une de mes pondeuses

Il est vrai qu’elles sont moins esthétiques que les autres pondeuses du groupe…

Peu importe si elles pondent, du moment aussi qu’elles plaisent au coq!
Ah celui là…

Il vient de passer ces derniers mois avec 18 poules, sans concurrence, et on pourrait presque dire qu’il tenait du chaud lapin, voire du bonobo. Si j’écris « tenait » c’est que depuis la semaine dernière il est au congélateur, attendant d’être transformé en l’excellent coq au vin que sait faire Laurence.

Pourtant il avait de l’allure, pesait 5,5kg, chantait beaucoup, sans horaire fixe, et n’était pas vraiment agressif.
Ce n’est pas le cas du jeunot qui le remplace désormais, agressif mais pas encore intéressé par ces dames. Laurence aurait elle tué le maître avant qu’il ait eu le temps de transmettre son savoir?

En outre, plutôt gris, il ne sera vraisemblablement pas un Apollon!

Revenons à nos poules.

Première remarque : tant que le jeunot n’aura pas changé d’idées elles vont respirer, ou au moins récupérer les plumes que le mâle leur piquait sur le dos lors de leurs brefs ébats.
Voyez les dégâts.

Deuxième remarque : si elles pondent, plutôt bien et très régulièrement, elles nous laissaient des œufs assez sales à force, les unes après les autres, de les piétiner dans des pondoirs sommaires que les précédentes ne laissaient pas toujours aussi propres que souhaité.

J’ai donc décidé de leur confectionner un pondoir efficace!

Un peu de contreplaqué, quelques clous, une grille, de la peinture et hop voici le pondoir qui sera facile à entretenir et surtout nous donnera des œufs propres.

Et le même en trois croquis et quelques explications:

Le capot devait pouvoir s’ouvrir largement pour la récupération des œufs et l’entretien.

Les 15 à 18 pondeuses appelaient au moins trois « cellules », intimes, sombres comme elles les aiment, et accessibles de l’intérieur de l’abri du poulailler.
J’ai trouvé une grille en inox, à mailles larges, qui, avec un peu de pente, laissait rouler les oeufs à la sortie du cul des poules!!!
Il ne restait plus qu’à les recueillir et en même temps les subtiliser aux poules…
En voici la coupe et une vue capot ouvert.


Apparemment la case de droite semble plus confortable!

Et ça marche. Nous avons désormais des œufs propres!

En ce moment, le potager étant en sommeil, nous lâchons les poules dans les jardins dans la journée. Elles adorent ça, grattent partout et se régalent des vers, escargots, limaces ou mousses, ceci pour le plus grand plaisir des jardiniers.

Elles rentrent le soir, à la tombée de la nuit, mais j’avoue m’offrir de temps en temps le plaisir de rameuter toutes ces dames éparpillées dans le parc en agitant bruyamment un seau de maïs dont elles raffolent, et qui nous vaut des œufs avec un beau jaune orangé.

La patronne s’amuse beaucoup de ces moments qui lui évoquent le Joueur de Flûte de Hamelin et qu’elle a photographiés ce soir

Cette dernière scène permet de faire le compte avant de fermer le poulailler pour les mettre à l’abri des renards.

Ah la campagne………..