L’Archipel des Calamian est à la pointe nord de la grande ile de Palawan. Dans la Baie de Coron s’est déroulée une bataille navale le 24 septembre 1944, entre les Japonais installés aux Philippines et les Américains désireux d’y reprendre pied.
« I shall return » disait Mac Arthur en partant en 1942.
Une petite flotte d’une douzaine de bâtiments, dont le porte-hydravion Akitsushima, s’était mise à l’abri dans un étroit bras de mer entre les iles de Coron et de Busuanga. Arrivée la veille, elle fut promptement dénichée et coulée par la 38ème Task Force.
La guerre ne se termina pas pour autant à Palawan.
Trois mois plus tard 150 prisonniers de guerre, essentiellement occidentaux, furent massacrés par les japonais désireux de ne laisser personne menacer leurs arrières. Il n’y eut que onze survivants.
Et c’est justement dans ces eaux que la Tribu Patdaph débarquait pour une semaine.
Ils avaient décidé de plonger et passer leur « PADI » (une certification de la Professional Association of Diving Instructors, nécessaire et reconnue à peu près partout).
Toute la tribu, sauf Max, trop jeune et très contrarié, allait se jeter dans les profondeurs, voire les épaves de la flotte japonaise.
Heureusement pendant ce temps Marisa gardait un œil sur le Maxou…
Finalement, présent au départ des « grands » comme au retour, il s’est fait beaucoup de relations sur l’ile pendant la journée, a appris à se promener en pirogue à balancier, mais trouvait que même à 27° il ne valait pas la peine de se tremper dans une eau «qui n’avait pas de grosses vagues et où on ne pouvait pas faire de ski nautique»…
Il a tout de même ramassé beaucoup de noix de coco, quitte à tenter lui-même de les faire tomber mais trouvant toujours une bonne âme pour les lui ouvrir…
Le seul point noir aura été pour lui la découverte des oursins, par la plante des pieds. Une fois encore Marisa était là avec bassine d’eau chaude citronnée et patience…
Bien sûr, je tiens tout ceci de Daphné qui indiquait que l’eau était très claire et permettait de se régaler à 10-15 mètres, autour des petits frères de l’Akitushima – qui lui est à plus de 30 m, plus difficile d’accès – tous en parfait état.
Dès le premier jour, objectif PADI, plongées à 10 m pour Margaux, 12 pour Adrien et 18 pour les parents.
Puis chaque jour, plongée le matin, plongée l’après midi.
On peut confirmer que les deux mâles aînés de la tribu sont bien chevelus!
Margaux a délogé une tortue de mer que tout le monde a suivie pendant une demi heure avant qu’elle ne décide de dépasser le plancher de profondeur fixé.
La base de plongée et la plage principale ne se trouvaient pas sur l’ile de résidence ce qui ajoutait quelques minutes supplémentaires de traversée matin et soir.
Il restait tout de même de bons bains, du farniente et du temps pour réviser les 50 pages de PADI, en anglais…
… et ils ont tous eu leur PADI !
Et pendant ce temps, nous, nous marchions dans la neige!!!