Oui oui oui, Halong avec un H. Et terrestre en plus.
Effectivement tout y est, sauf la mer.
On nous avait promis des rizières mais il faudra repasser en mars, elles ne sont pas encore repiquées et à peine mouillées.
Quelques temples en apéritif.
Hoa Lu est le berceau de la dynastie Lé (Lé Antérieurs, les Postérieurs viennent…plus tard).
Dans cette fichue famille le père est mort, le fils préféré a été assassiné par le fils ainé dépossédé de son héritage, la mère s’est remariée avec un général et ils ont engendré un vrai petit monstre qui a laissé le souvenir d’un souverain épouvantable. Heureusement c’était au XIIIème siècle.
Les deux spécimens ici présents sont les fils ainés, dont un assassin*.
Les temples s’ouvrent par des portes hautes, au dessus d’un seuil de plus en plus élevé à mesure que l’on s’approche du saint des saints, c’est-à-dire du souverain, dans la dernière pièce.
C’est pour le respect !
Pour franchir ce seuil il faut baisser la tête.
On voit bien qu’ils n’avaient pas mes genoux ! Il y a bien longtemps que je ne marche plus le nez en l’air, respect ou pas.
Pétris de respect et dûment restaurés nous attaquâmes le site de Hoa Lu à 13 heures. Bien nous en prit car à l’aller nous étions à peu près seuls, embarqués sur une barque à fond plat pour une ballade de plusieurs kilomètres, à travers les pains de sucre et les grottes.
Au retour nous avons croisé une meute de touristes qui avaient terminé leur déjeuner une heure après nous.
Le temps était « misty » mais le site grandiose.
* Ô lecteur attentif tu auras remarqué que les inscriptions sont en caractères latins. C’est à un jésuite portugais du XVIIème siècle que nous devons de lire parfaitement le vietnamien. La seule difficulté réside dans les accents, graves, aigus, circonflexes – et aussi un petit point d’interrogation ? – parfois même tout à la fois.