Forcément les quatre étaient encore endormis ce matin à 9 heures quand Daphné et moi sommes partis au marché de Wan Chai pour remplir un peu le frigo… d’autant que Dimitri, dit on, aurait entrainé ses cordes vocales jusqu’à pas d’heure!
Nous ne pouvons confirmer puisque nous, les retired, dormons, très bien, 3 étages plus haut…
Donc marché de bonne heure, Daphné en intendante et moi en porteur.
Nous sommes passés des choux chinois aux haricots de 50cm en passant par les patates de lave, les pak choïs ou la carapace de tortue pour la sauce.
Question poissons, il n’y a rien à dire. Même sauvagement tranchés certains s’agitent encore. Quant aux crevettes, superbes, elles aspergent les acheteurs en sautant dans leur bassine.
Côté viandes nous fûmes plus circonspects et les e-commandes de viande néo-zélandaise semblent satisfaire pleinement la Tribu Patdaph. J’ai donc seulement pris un rapide cliché de l’étal du boucher Weng Sui à votre attention.
Un petit tour au soleil dans les ruelles, Daphné rencontre une copine, achète une tringle à tableaux, des gommes fantaisie, une plante d’aquarium, de la crème fraîche et des colorants alimentaires… Bref Wan Chai c’est mieux que feu la Samaritaine!
Retour à la maison où tout le monde est maintenant levé, habillé, prêt à prendre la route de « Central » par le bus 260.
Ci-dessus il ne manque que Max, l’opérateur et Patrick qui bosse à Pékin.
Nous avons déjeuné tous ensemble, sans modération, dans un restaurant de dim suns, pour la modique somme de 560$HK soit un peu moins de 49€ à 9, addition bien raisonnable car même si Lucile n’a pas vraiment apprécié, ses cousins, probablement plus habitués et moins perturbés, ne se sont pas privés.
Nourris, voire repus, nous partîmes neuf, pour la traversée de Victoria Harbour…
Et c’est alors que notre groupe commença à s’effriter !
Dans Pacific Place, magnifique galerie comme Hong Kong en propose à ses riches visiteurs et habitants, Caroline nous a fait un grand coup de mou.
Elle démontra à la population locale comment une Européenne pouvait se faire une peau bien blanche, avant de tituber doucement au bras de Julien puis de s’allonger à même le sol de granit de la galerie.
Pendant que Caroline reprenait ses esprits, des âmes charitables me proposèrent qui son téléphone, qui une ambulance, qui une fiole bleue (?)….
Quelques instants et une rasade de coca (« zéro ») remirent Caroline à peu près d’aplomb et souriante…
…et même tout à fait partante pour la croisière en mer prévue!
Note d’auteur : D’habitude, le malaise vagual c’est plutôt moi…
Et nous voilà repartis par le tram, toujours neuf, vers le Terminal Ferries…
Les bateleurs occupent les galeries de HK comme les musiciens celles de la RATP (à propos où en sont-ils ? )
La grande passerelle vers le Pier Principal nous permet de vérifier l’état d’avancement du grand chantier de « poldérisation » qui réduit encore un peu plus le channel entre l’île et Kowloon, au bénéfice de jardins et grandes voies de circulation dont il a déjà été question plus haut. La zone de grandes plantations, béante lundi, mardi est déjà remblayée, prête à être plantée. L’an dernier on passait encore au dessus de l’eau.
Nous montons à bord du Morning Star, le seul ferry rouge de la compagnie des Star Ferries, entièrement verte. Il n’est pas tout neuf mais il tient bien le coup et il nous insuffle une dose de nostalgie…c’est la seule chose qui n’a pas changé à Hong Kong depuis les années cinquante, avec le Big Ben local planté sur le port de Kowloon.
Promenade sur le Bord de Mer tout neuf de Tim Shat Sui, devant le Peninsula – et ses Rolls -.
Une des altercations pluriquotidiennes entre Adrien et Margaux, pimentée d’un ras-le-bol bien senti de la mère, nous amène à perdre trace du premier galopin, boudeur à ses heures.
Et nous voilà plus que huit!
La sœur qui se sent un peu responsable le cherche, après nous avoir asséné que, en tant que fille, elle, elle ne disparaît pas, « elle est plus mature ».
Pourtant ni sa maturité ni ses grandes jambes ne lui permettent de retrouver le fugitif. La mère décide que, mature ou pas, il rentrera tout seul. Il n’a ni téléphone ni argent … mais il a sa carte Octopus, le sésame des transports.
Le cœur des grands parents saigne mais la mère tient bon. Nous retraversons en ferry vers Wan chai, plus à l’est qu’à l’aller. Bonne façon de perdre définitivement Adrien qui ne connaît pas cet itinéraire! Sa mère met la maturité de ses enfants à l’épreuve! « Il a sa carte Octopus » sert de réponse à tout.
Et tombe le crépuscule…
Nous cheminons au dessus de la chaussée à travers les galeries de Wan chai quand les choses se précipitent.
Daphné tourne à droite et descend vers le tram, Hubert et Maxime arrivent à la suivre mais le reste de la troupe, moins réactif, continue tout droit…
Daphné nous laisse à l’arrêt du bus de retour et s’en retourne chercher les « attardés »… que bien sûr elle ne retrouve pas.
Et vint la nuit…
Cinq de perdus, restent trois, encore que Maxime, avant le retour bredouille de sa mère m’annonce : « Eh bien, nous ne sommes plus que deux! »
Après ce petit moment de trouble chez Max, rassuré par la main de son grand-père, Daphné les retrouve, I-Phone en main en contact avec son aîné. Il est planté! Paumé! Mais il a téléphoné sur un mobile aimablement prêté par un hongkongais ému de sa détresse. Pas mature mais débrouillard. On va le chercher.
Pendant ce temps la troupe principale continuait, apparemment pas très loin de là. Margaux cherche, en avant, en arrière! Nous sommes seuls. La walkyrie, son père et son jeune fils ont disparu. Margaux prend les choses en mains ainsi que son téléphone – car elle elle a son mobile – bipe sa mère, fait le compte de sa monnaie –car, elle, elle a de l’argent dans son sac Hello Kitty- et décide d’un commun accord avec notre guide défaillant de nous ramener at home en taxi. C’est bien vrai qu’elle est mature!!!!!
Passons sur la rencontre avec des taxis hors d’age –pas la voiture, le conducteur- ne comprenant ni l’anglais oxfordien, ni l’adresse en chinois francisé pidyin, ni le chinois chinois toniquement braillard de la standardiste qu’il a appelé en renfort. Nous en avons rencontré un autre qui n’a pas dit un mot mais nous a ramenés à bon port à Lam Moine Fung, autrement dit South Bay Close.
Pendant ce temps la walkyrie, son père et son jeune fils retrouvaient l’aîné… »mon fils« …on se serait cru dans le dernier acte de Figaro!
Vous aurez compris que ce blog est écrit à deux, d’où quelques changements de personne, conjugaisons et un léger manque de photos d’illustrations…
Donc, l’aîné retrouvé, pas fier, il y eût quelques explications pesées entre Mère et fiston pendant que Max et moi, détachés observions Hong Kong qui passait du crépuscule à la féérie des lumières sur les façades.
Avant de rentrer, les quatre rescapés, avons fait un petit tour de lumières, en l’air comme à l’intérieur.
Tout le monde s’est finalement retrouvé au Patdph’nest où nous attendait le 10ème, Dimitri, qui avait passé une bonne après midi mais était content de retrouver la « mature ».
Demain, on mettra des étiquettes et des petits drapeaux à tout le monde.