Dans les annexes de notre demeure, il y avait un four, à pain ou à pruneaux.
Les anciens du village nous ont souvent dit que, régulièrement, les voisins venaient y cuire leur pain. D’autres nous ont raconté que pendant la guerre de 39/45 ce four avait caché une radio de la résistance.
Juste avant que nous l’achetions les vendeurs, en vidant la maison, y ont brulé tout et n’importe quoi…
Nous avions toujours le projet de rénover ce four mais il y avait « plus urgent »…
En dehors de Philou qui, dès 2006, avait décidé de prendre les choses en mains
et commencé par vider et aspirer l’amas de cendres, rien n’a bougé jusqu’à ce mois de mai 2009.
Ledit four se présentait ainsi
Si la voûte, demi sphérique et la sole ne se portaient pas mal, à quelques remplacements près,
la façade, elle, n’avait pas beaucoup d’allure…
Nous avons (je dis nous car même la Patronne y a passé quelques moments, burin et massette en mains…) pioché les anciens enduits et joints de mortier de chaux,
Il fallait découper la pierre d’assise, trier et présenter des briques de récupération,
…et rabaisser le disgracieux pilier de droite. Pierres et briques mises à nu étaient encourageantes même s’il fallait maintenant tout refaire en propre.
Décidé à ajouter une belle corniche supérieure pour cadrer la chose j’ai mangé un peu de terre cuite en découpant les briques en en arrondissant quelques unes avec outils variés…
A certains moments je me serais cru membre du staff d’entretien de Roland Garros, chargé de « fabriquer » de la poussière rouge…
Joints refaits au mortier de chaux, corniche posée il suffit d’attendre 24 heures avant de gratter les excès et creuser délicatement les joints à la brosse métallique
Encore un effort pour poser les briques des plans horizontaux, y compris celles du grand plan de préparation (à droite)…
…et on arrive à ceci :
Il ne reste plus qu’à trouver parmi nos prochains visiteurs, quelques pizzaiolos ou pizzaiolettes de talent…
Je compte sur vous.