Je vous avais annoncé un blog en « vrac » mais finalement je ne parlerai presque que de transport.
Bien sûr il y a d’abord la Toyota, modèle Patdaph 3 soupapes (celles qui ne la ferment jamais, Adr+Marg+Max), avec conduite à droite et Daphné au volant qui, finalement bien gauchère, semble s’être habituée à rouler à gauche.
Ici, soit on roule en ville sur des grands axes (que les piétons ne peuvent traverser because barrières) et donc à fond de caisse, soit « en montagne » pour rentrer chez soi, aller faire ses courses ou aller à la plage mais toujours aussi vite… Il faut dire que les routes étant à 2 voies, on ne double jamais et tout le monde se suit, roule à la même allure, s’arrête avec le bus ou le taxi qui charge ou décharge. C’est spécial mais ça fonctionne.
En ville il y a des parkings mais pas toujours où l’on voudrait, donc le plus pratique c’est le transport en commun !
Avant tout il faut une carte OCTOPUS, notre Moneo à nous, à la seule différence que l’Octopus marche PARTOUT, pour TOUT et TRES BIEN.
« …tain, qu’essquiya comme chinois ici…. »
Alors le bus d’abord.
Il y en a de toutes sortes, toutes couleurs, toutes allures. Des petits (16 places maxi avec bras d’honneur quand plein), des moyens, des gros, des « à étages » comme à Londres (éviter l’étage car là haut la clim est poussée à fond).
C’est parfait pour aller en ville : on quitte l’immeuble + 50 mètres à l’horizontale, puis 152 marches à descendre + 120 mètres à pied et on attend le premier qui passe.
Et hop un coup d’Octopus en rentrant et on s’accroche comme on peut, car il est déjà parti pour 15/20 minutes de virages, à fond la caisse, avec quelques arrêts, un coup de tunnel et nous voilà à Wan Chai, on descend, on reprend ses esprits et on regroupe ses chairs éparpillées.
En général Daphné rentre dans une tour, prend l’escalator, ressort par une passerelle et redescend au milieu de la voie que l’on vient de quitter.
« On va prendre le tram »
Ah bon! OK.
Le tram se prend au milieu de la chaussée, s’aborde par l’arrière, en poussant un peu quelquefois, et le fin du fin consiste à monter à l’étage, pour redescendre un peu plus loin avec le flot de chinois (« …tain ya que ça ici… »). Quelquefois on peut quand même s’asseoir à la fenêtre et c’est bon. Attention ici l’Octopus c’est à la sortie !
Ces trams magnifiques, tout bariolés de pub et d’idéogrammes qui les rendent très « modern art » roulent d’Est en Ouest et Lycée de Versailles et sont très bon marché.
« Allez on descend » ordonne Daphné, « on va prendre le ferry »
OK ! nous on suit, moi 4 pas derrière, Anne Marie un peu plus loin…
Et commence un parcours « en passerelles » 5 mètres au dessus du trafic, d’une tour à l’autre, quelques fois par un escalator, en montant ou en descendant, toujours au milieu de chinois (…tain, y en a vraiment beaucoup…) et on arrive au Central Pier
« On vient de le rater » rogne Daphné.
« Ah bon ? »
Nous on n’est pas contrariés car s’ouvre ainsi une période de calme de 18 minutes au moins : 7 minutes pour le prochain et la traversée…
Ahh ! Notre première visite en 1978, la baie, les Star Ferries, ahhh, le « Shining Star », construit en 1958, « tu te rappelles ? Ils ont refait le parquet, mais c’est tout ! »
« On arrive. On va prendre le métro ! Maman tu as ta carte Octopus ? »
Et nous voilà repartis vers la station de Tsim Sha Tsui (avec 12537 chinois) pour nous rendre à Yau Ma Tei .
Il y a du monde dans le métro mais il est parfait, propre, rapide, facile, pas cher et on ne peut pas s’y suicider puisque le quai est séparé de la voie par une glace munie de portes qui s’ouvrent en même temps en face de celles des rames.
« On descend, on va faire un tour au marché aux fleurs. Après on ira au marché aux poissons et au marché du Jade… »
« Ah bon ! » Nous on suit toujours. Heureusement je vois nettement au dessus des chinois et Daphné est plutôt un peu plus claire qu’eux…
Le premier d’entre vous qui trouvera une chevelure « non noire » aura gagné une journée à Grezels ! qu’il m’écrive !
Mon ego a tout de même été flatté car je n’ai pas cessé de donner des autographes à des milliers de groupies. Je vous épargne les 859 photos prises en ne vous proposant que l’échantillon suivant.
A partir de là je n’ai fait qu’observer la mère et la fille, avec quelques clichés de temps en temps…
En attendant le Père Noël Daphné se déplace avec un cahier de notes avec plan, adresses, cartons collés, dessins…
Aujourd’hui, chute brutale des températures !!! Il ne faisait que 15° au lever du nid.
Nous avons donc mis une petite laine pour gambader et affronter la clim mais il fait toujours aussi beau.
Ne sommes nous pas beaux en « jambon retraité » ?
Hong Kong est une ville où l’on marche beaucoup, beaucoup, toujours au dessus du niveau des automobiles et bus, pas vraiment vite si l’on veut suivre le flot général. C’est aussi la plus grosse concentration d’escaliers mécaniques jamais vue.
Il y en a des courts, des longs, des très très longs (y compris le record du monde en la matière, que l’on prend comme le funiculaire de Montmartre) et même des « tournants » ! (Je n’en avais jamais vu !)
En revanche je n’ai pas trouvé, comme chez nous, d’escalier en panne ou en réparation….
Finalement, en faisant presque tout à l’envers, nous sommes rentrés mais Anne Marie ayant émis quelques petits gémissements dans le bus, nous comprîmes qu’il serait utile de découvrir un dernier mode de transport : le taxi. Nous sommes donc descendu du bus une station avant celle du pied de l’escalier aux 152 marches, avons hélé un taxi et parcouru les derniers 600 mètres pour 1,6€ et la certitude que la Grand-mère serait en état de décoller à nouveau demain si nécessaire.
D’ailleurs ce soir, la lecture de l’ histoire de « la petite poule » aux galopins a eu lieu sur son lit….
A demain, peut être, et sinon, Joyeux Noël……………..